Loro Piana: l’icône du style old money
L’histoire
Loro Piana, c’est d’abord une saga familiale qui commence au 19ème siècle dans le Piémont italien. De génération en génération, la famille a bâti un véritable empire du textile de luxe. Le tournant décisif arrive en 1924 quand Pietro Loro Piana crée officiellement la marque. Mais c’est vraiment dans les années 40 que l’entreprise prend son envol à l’international sous l’impulsion de Franco Loro Piana.
Dans les années 70, les frères Sergio et Pier Luigi reprennent les rênes et propulsent Loro Piana au sommet. Leur secret ? Combiner innovation et tradition pour créer des tissus d’exception. En 2013, le géant du luxe LVMH met la main sur 80% de Loro Piana pour la coquette somme de 2 milliards d’euros.
Quelques années plus tard, et voici Loro Piana propulsée comme une des maisons icôniques du style old money et du quiet luxury.
Si on peut s’accorder que son prêt-à-porter et notamment ses fameux mocassins sont grossièrement overpriced, son offre de drapier reste quant à elle encore pertinente
La liasse Summertime
Parlons maintenant de la fameuse collection Summertime. C’est un peu la Rolls des tissus d’été pour costume. Jugez plutôt : un mélange savant de 71% de laine, 15% de soie et 14% de lin pour un poids plume de 167 g/m². Le tissu idéal pour rester élégant sous 30°C sans transpirer comme un boeuf.
Côté prix, comptez 270€ le mètre. Ce n’est pas donné, mais la qualité a un coût. Et croyez-moi, la différence se voit et se sent. Les coloris sont variés, du gris au rouge en passant par le bleu et le vert.
C’est avant tout le nouveau dessin de revers qui caractérise cette veste: elle permet un revers bien large (10.5cm) qui reste mieux proportionné.
Il s’agit d’un patronage de revers très spécifique, qu’on retrouve très rarement chez les autres tailleurs: vous pouvez voir que la couture de séparation entre le revers et le col est légèrement arrondie, ce qui donne aussi un arrondi supplémentaire au col.
C’est un type de construction qu’on retrouve très souvent sur le bespoke hong-kongais et coréen mais aussi sur la mesure florentine: il permet d’avoir un revers large, mais dont le cran est situé un peu plus bas, ce qui procure plus facilement un beau roulé (c’est un patronage que malheureusement la plupart des tailleurs négligent encore dans l’offre française).
Il est possible de le trouver en MTM, mais je ne l’ai encore jamais vu en prêt-à-porter.
La veste cran florentin: un revers beau et accessible
Ce qui différencie notre veste au cran florentin
Epaule naturelle
Enfin, on apprécie en particulier l’épaule légèrement froncée de la veste: confortable et très réussie.
Le cran florentin
Ce qui le différencie: la couture de séparation entre le revers et le col est arrondie , ce qui donne aussi un arrondi supplémentaire au col.
Il permet d’avoir un revers large, mais dont le cran est situé un peu plus bas, ce qui procure plus facilement un beau roulé (c’est un patronage que malheureusement la plupart des tailleurs négligent encore dans l’offre française).
Poches plaquées
Rajouter une vraie poche à rabats aurait surchargé la pièce: j’ai donc préféré rajouter une poche monnaie discrète
Dos non doublé
Pour rendre cette pièce un peu plus polyvalente et fluide, le dos est non doublé.